Résumé : Il est de plus en plus évident et reconnu que la Borréliose de Lyme est à l’origine de symptômes psychiques. Cet article tire son matériel de bases de données, de moteurs de recherche, et de l’expérience clinique, passant en revue les informations actuelles portant sur la Borréliose de Lyme.
Cette maladie a une dimension immunologique et métabolique, qui détermine un ensemble de troubles neuropsychiatriques se développant peu à peu, se présentant souvent comme une comorbidité notable qui peut comprendre des troubles du développement, du spectre autistique, schizo-affectifs, d’allure bipolaire, dépressifs, des troubles anxieux (attaque de panique, phobie sociale, trouble anxieux généralisé, trouble post traumatique, intrusions), troubles des conduites alimentaires, de la libido, du sommeil, addictifs, en particulier aux opiacés, troubles cognitifs, démences, comitialité, suicide, violence, anhédonie, dépersonnalisation, épisodes dissociatifs, déréalisation et autres.
Un entretien préalable, suivi par un historique minutieux, l’entretien clinique psychiatrique approfondi, le questionnaire « Revue des Systèmes », l’examen de l’état mental, le bilan neurologique et somatique, selon les plaintes et constatations du patient, leur interprétation clinique, le recours aux outils de reconnaissance de forme et l’interprétation adéquate des données biologiques rendent possible le diagnostic.
Psychotropes et antibiotiques peuvent apporter une amélioration fonctionnelle, et prévenir une aggravation ultérieure de la maladie.
La prise de conscience de l’association Borréliose de Lyme et troubles psychiatriques, l’étude de leur prévalence dans la pathologie psychiatrique peut améliorer la compréhension des causes de pathologie mentale et de violence, et permettre une prévention, un diagnostic et traitement plus efficaces.
Auteur : Robert C. Bransfield