Propos : Le but de cet article est d’étudier la relation entre le suicide et la Maladie de Lyme et les pathologies associées. Aucun article n’a auparavant apporté de contribution approfondie à ce sujet.
Introduction : De nombreuses études de cas et d’autres sources font la démonstration d’une causalité entre Maladies Vectorielles à Tiques (MVT) et suicide.
Le risque suicidaire est accru chez les travailleurs en extérieur et les vétérans de guerre, ces deux populations étant plus exposées aux Maladies Vectorielles à Tiques.
Bon nombre d’études montrent que beaucoup de maladies infectieuses, avec leurs cytokines pro-inflammatoires, les perturbations métaboliques à médiation inflammatoire, celles de l’acide quinolinique et du glutamate altèrent le fonctionnement neuronal et accroissent la suicidalité.
Une telle physiopathologie se retrouve dans les Maladies Vectorielles à Tiques.
Méthode : Examen rétrospectif de dossiers, méthodes épidémiologiques.
Résultat : Les Maladies Vectorielles à Tiques ont leur part dans la suicidalité, parfois dans les tendances homicides, chez des sujets n’étant pas suicidaires avant l’infection.
Une dangerosité accrue à l’égard de soi et des autres est associée à la symptomatologie multiple se développant après l’acquisition d’une MVT, notamment sous la forme de colères explosives, d’images intrusives, des changements brusques d’humeur, paranoïa, épisodes dissociatifs, hallucinations, désinhibition, attaques de panique, bipolarité à cycles rapides, dépersonnalisation, phobie sociale, abus de substances, hypervigilance, trouble anxieux généralisé, symptômes uro-génitaux, douleur chronique, anhédonie, dépression, intolérance à la frustration et état de stress post-traumatique.
Une attitude peu compréhensive à l’égard de la MVT, de la part de la famille, des amis, médecins et du système de santé peut aussi contribuer au risque suicidaire. Par des méthodes de calcul indirectes, on estime aux US le nombre de 1200 suicides par an, possiblement en lien avec des MVT.
Conclusion : La suicidalité retrouvée dans les MVT est à l’origine d’un nombre significatif de suicides non explicables selon les antécédents, et est associée à des perturbations à médiation immunitaire et métabolique donnant lieu à des symptômes psychiatriques et autres qui peuvent être aggravés par des attitudes incompréhensives de l’entourage à l’égard de la MVT.
Certains suicides reliés à des MVT sont associés à une existence accablée par de nombreux symptômes invalidants, d’autres sont impulsifs, étranges, et imprévisibles. Une meilleure compréhension et une méthodologie directe pour obtenir des données statistiques sur le suicide en lien avec les MVT sont nécessaires. Nous suggérons que les cliniciens, les Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC), et d’autres organismes à vocation épidémiologique évaluent dans un but de prévention la corrélation entre MVT et suicide.
Auteur : Robert C. Bransfield