La possibilité de
réponses immunitaires simultanées dirigées contre plusieurs agents microbiens
chez les patients souffrant de maladies transmises par les tiques a été étudiée
par ELISAs.
Les 432
échantillons de sérum analysés ont été répartis en sept catégories,
conformément aux différentes directives de diagnostic :
1.
Maladie
aiguë chez des patients positifs au diagnostic en deux temps (ELISA, Western blot)
2. Maladie
tardive chez des patients positifs au diagnostic en deux temps (ELISA, Western blot)
3.
Patients diagnostiqués
séropositifs ayant rechuté après le traitement initial
4.
Patients
séronégatifs avec un syndrome pseudo-grippal et signes de Lyme
5. Patients
immuno-compromis (CD57 bas, test prolifération lymphocytaire négatif)
6.
Patients
non-spécifiques (syndrome pseudo-grippal et signes de Lyme tardif, sans tests
biologiques connus)
7.
Personnes
en bonne santé
Toutes les
catégories de patients ont été testées pour déterminer leurs réponses en IgG et
IgM contre 20 microbes. Douze sont connus pour-être transmis par piqûre de
tiques, et 8 correspondent à des agents pathogènes opportunistes ou pouvant
être réactivés dans certaines situations (ex : EBV).
Les résultats montrent
que les infections microbiennes chez les patients souffrant de maladies
vectorielles à tiques ne suivent pas la théorie d’un germe/une maladie, puisque
65% des patients étudiés font une
réponse immunitaire dirigée contre plusieurs microbes.
Il a été démontré
l’existence d’une association de cause à
effet chez les patients souffrant de maladies transmises par les tiques et
les co-infections associées, ainsi qu’avec les principaux agents opportunistes.
Cette étude
indique une probabilité de 85% pour qu’un patient, souffrant de maladies
transmises par les tiques, et pris au
hasard, réagisse contre Borrelia, mais aussi contre d’autres microbes plutôt
qu’à Borrelia seule.
Un changement de concept
est nécessaire dans les politiques actuelles en matière de santé pour
diagnostiquer les maladies transmises par les tiques, de sorte que les patients
puissent être testés et traités même pour des infections opportunistes.
D'après : Evaluating polymicrobial immune responses in patients suffering from tick-borne diseases, K Garg, L Meriläinen,
O Franz, H Pirttinen, M Quevedo-Diaz, S Croucher and L Gilbert, Nature Scientific Reports, vol 8, article number: 15932
(Published: 29 October 2018)